bonjour, réflexion sur la prévention :
Je vois depuis un certain temps vos campagnes contre les discriminations faites aux séropositif, c’est un enjeu de société important et je ne remets pas en question l’importance de ces campagnes et l’ampleur des discriminations qui sont encore en cours dans notre société. Toutefois je voudrais attirer votre attention sur les effets collatéraux de ces campagnes.
Le message est qu’un séropositif n’est plus contagieux, lu rapidement, entre les lignes, il peut être mal compris par les jeunes, ceux qui n’ont pas connu les ravages du sida, qui n’ont pas vu leurs potes mourrir dans l’indifférence dans les années 80 et pour qui le sida est une abstraction, à laquelle ils ne peuvent rattacher aucune image. Ceux-là donc, les jeunes, lisent que les séropositifs sont indétectables, donc que font-ils, ils ne se protègent plus. D’autant que dans leur entourage soit les gars sont séropositifs donc traités soit sont sous PrEP et du coup que se passe t il, la maladie continue de se propager car plus personne ne la craint et l’atmosphère générale est à la nonchalance en matière de protection.
Je pense qu’il est urgentissime de clarifier le message sur les risques et la bonne façon de se protéger. Je lis vos campagnes elles sont trop floues : dépistage, préservatif, …bla-bla c’est incompréhensible, mettez vous dans la peau d’un non initié de 18 ans qui débarque de sa province, il sort, il se fait embarquer dans des plans, ou des 'chems date', il voit que personne ne se protège, personne n’en parle et hop, il y aura dans le groupe un inconscient qui ne se sera plus fait détecté depuis longtemps où, comme il y en a beaucoup dans le milieu, quelqu’un qui n’a pas accès aux soins de santé (sans mutuelle ou sans papiers) et qui propagera le virus.
Je n’ai pas de solution miracle et il est vrai que c’est plus compliqué de communiquer maintenant que le problème ne se pose plus uniquement en terme de capote ou pas capote ;puisque la prévention s’est complexifiée mais je pense qu’il faut absolument avoir un message plus dur sur la maladie, ne pas la banaliser, rappeler que c’est une maladie grave et qui ne se soigne pas, l’effet pervers des campagnes contre les discriminations c’est qu’elles donnent une image bénigne de la maladie. Pensez-y! SVP je vois trop de jeunes faire des bêtises autour de moi. Il est temps de revoir la façon dont on parle du sida.
Merci de m’avoir lu!
Pierre-Yves
Je vois depuis un certain temps vos campagnes contre les discriminations faites aux séropositif, c’est un enjeu de société important et je ne remets pas en question l’importance de ces campagnes et l’ampleur des discriminations qui sont encore en cours dans notre société. Toutefois je voudrais attirer votre attention sur les effets collatéraux de ces campagnes.
Le message est qu’un séropositif n’est plus contagieux, lu rapidement, entre les lignes, il peut être mal compris par les jeunes, ceux qui n’ont pas connu les ravages du sida, qui n’ont pas vu leurs potes mourrir dans l’indifférence dans les années 80 et pour qui le sida est une abstraction, à laquelle ils ne peuvent rattacher aucune image. Ceux-là donc, les jeunes, lisent que les séropositifs sont indétectables, donc que font-ils, ils ne se protègent plus. D’autant que dans leur entourage soit les gars sont séropositifs donc traités soit sont sous PrEP et du coup que se passe t il, la maladie continue de se propager car plus personne ne la craint et l’atmosphère générale est à la nonchalance en matière de protection.
Je pense qu’il est urgentissime de clarifier le message sur les risques et la bonne façon de se protéger. Je lis vos campagnes elles sont trop floues : dépistage, préservatif, …bla-bla c’est incompréhensible, mettez vous dans la peau d’un non initié de 18 ans qui débarque de sa province, il sort, il se fait embarquer dans des plans, ou des 'chems date', il voit que personne ne se protège, personne n’en parle et hop, il y aura dans le groupe un inconscient qui ne se sera plus fait détecté depuis longtemps où, comme il y en a beaucoup dans le milieu, quelqu’un qui n’a pas accès aux soins de santé (sans mutuelle ou sans papiers) et qui propagera le virus.
Je n’ai pas de solution miracle et il est vrai que c’est plus compliqué de communiquer maintenant que le problème ne se pose plus uniquement en terme de capote ou pas capote ;puisque la prévention s’est complexifiée mais je pense qu’il faut absolument avoir un message plus dur sur la maladie, ne pas la banaliser, rappeler que c’est une maladie grave et qui ne se soigne pas, l’effet pervers des campagnes contre les discriminations c’est qu’elles donnent une image bénigne de la maladie. Pensez-y! SVP je vois trop de jeunes faire des bêtises autour de moi. Il est temps de revoir la façon dont on parle du sida.
Merci de m’avoir lu!
Pierre-Yves
Bonjour Pierre-Yves,
Tout d’abord merci pour l’intérêt porté à notre dernière campagne contre la sérophobie. Effectivement, il est important de lutter contre l’exclusion et la violence que subissent les personnes vivant avec le VIH. Il est tout aussi important que le gens soient au courant qu’aujourd’hui une personne séropositive sous traitement est indétectable et ne transmet plus le virus. D’ailleurs, le docteur Goffard dans l’une de nos vidéos, insiste bien sur le fait qu’une personne séropositive est non contaminante seulement si elle est sous traitement.
La PrEP comme le TASP (le traitement que prennent les personnes atteintes du VIH, Treatment AS Prevention en anglais), sont bien des moyens de prévention individuels. Le problème ne vient donc pas de campagnes comme la nôtre qui luttent contre l’exclusion des personnes vivant avec le VIH ni des nouveaux moyens de prévention, mais bien du fait que les jeunes ont des rapports sexuels sur base de la confiance qu’ils ont en l’autre. C’est aux personnes de se protéger, pas aux autres de le faire à leur place.
C’est donc pour cela que nous invitons les gens à se faire dépister à travers un affichage dans les bars, les saunas, dans les soirées ainsi que lors de nos actions, comme à la Friendly de Mons ou encore la Flash Tea Dance, qui sont des soirées où beaucoup de jeunes se rendent. Lors de nos dépistages, nous prenons tout le temps qu’il faut pour discuter de sexualité et informer les gens sur les différents moyens de prévention.
Nos actions ne se limitent pas à la campagne que nous avons sortie à l’occasion du 1er décembre. Votre réflexion est intéressante: peut être pourrions-nous élargir notre communication autour de la prévention, en étant plus présents sur les réseaux sociaux par exemple. Nous le sommes déjà sur les sites de rencontres.
Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur nos différentes actions et même, apporter votre contribution à celles-ci, nous vous invitons vivement à venir nous rencontrer.
https://www.exaequo.be/fr/exaequo/contact
Bien à vous,
Tout d’abord merci pour l’intérêt porté à notre dernière campagne contre la sérophobie. Effectivement, il est important de lutter contre l’exclusion et la violence que subissent les personnes vivant avec le VIH. Il est tout aussi important que le gens soient au courant qu’aujourd’hui une personne séropositive sous traitement est indétectable et ne transmet plus le virus. D’ailleurs, le docteur Goffard dans l’une de nos vidéos, insiste bien sur le fait qu’une personne séropositive est non contaminante seulement si elle est sous traitement.
La PrEP comme le TASP (le traitement que prennent les personnes atteintes du VIH, Treatment AS Prevention en anglais), sont bien des moyens de prévention individuels. Le problème ne vient donc pas de campagnes comme la nôtre qui luttent contre l’exclusion des personnes vivant avec le VIH ni des nouveaux moyens de prévention, mais bien du fait que les jeunes ont des rapports sexuels sur base de la confiance qu’ils ont en l’autre. C’est aux personnes de se protéger, pas aux autres de le faire à leur place.
C’est donc pour cela que nous invitons les gens à se faire dépister à travers un affichage dans les bars, les saunas, dans les soirées ainsi que lors de nos actions, comme à la Friendly de Mons ou encore la Flash Tea Dance, qui sont des soirées où beaucoup de jeunes se rendent. Lors de nos dépistages, nous prenons tout le temps qu’il faut pour discuter de sexualité et informer les gens sur les différents moyens de prévention.
Nos actions ne se limitent pas à la campagne que nous avons sortie à l’occasion du 1er décembre. Votre réflexion est intéressante: peut être pourrions-nous élargir notre communication autour de la prévention, en étant plus présents sur les réseaux sociaux par exemple. Nous le sommes déjà sur les sites de rencontres.
Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur nos différentes actions et même, apporter votre contribution à celles-ci, nous vous invitons vivement à venir nous rencontrer.
https://www.exaequo.be/fr/exaequo/contact
Bien à vous,
L'équipe d'Exaequo.
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