Traitements antirétroviraux (ARV)

Il existe aujourd’hui de nombreux médicaments dits antirétroviraux pour traiter une infection au VIH. Un traitement antirétroviral (ARV) standard combine trois principes actifs, raison pour laquelle on parle aussi de trithérapie ou traitement combiné. Ces principes actifs peuvent être regroupés dans un seul médicament ou répartis entre plusieurs médicaments.

Un traitement antirétroviral ne peut pas faire disparaître entièrement le virus de l’organisme, mais il empêche pour l’essentiel sa multiplication, apportant ainsi de nombreux avantages :

  • Le système immunitaire est soulagé et se rétablit.
  • Les personnes séropositives avec une charge virale indétectable ne transmettent plus le VIH lors de rapports sexuels. 
  • La maladie, le sida, ne se déclare pas.
  • L’espérance de vie et la qualité de vie augmentent considérablement.

Il est aujourd’hui recommandé de commencer un traitement le plus tôt possible, quel que soit l’état du système immunitaire et le nombre de copies du virus dans l’organisme.

Tous les médicaments contre le VIH connus à ce jour peuvent s’accompagner d’effets secondaires. Pour la plupart, ils sont toutefois modérés. En présence d’effets secondaires gênants persistants, le•la médecin ajustera le traitement. Grâce au nombre élevé de médicaments disponibles, on trouve presque toujours une combinaison appropriée et bien tolérée.

Des interactions existent relativement souvent entre le ARV et d’autres médicaments, drogues, extraits végétaux (millepertuis, etc.). Il est donc conseillé d’informer les médecins consultés du traitement VIH suivi et de tous les médicaments et de toutes les substances consommées (interactions ARV-substances).
Pour te renseigner sur les éventuels interactions avec ton traitement, tu peux également consulter la réglette d'Actions Traitements.

Un traitement antirétroviral contre le VIH comprend plusieurs médicaments de différentes classes. Chaque classe de médicaments contre le VIH a une action spécifique:

  • Afin que le virus puisse pénétrer dans une cellule CD4, il doit se fixer à un point précis de la cellule (récepteur CCR5). Chaque type de médicament bloque le virus différemment, le but étant toujours de diminuer la charge virale.
  • Certains médicaments occupent ces points d’ancrage. Ils appartiennent à la classe des inhibiteurs d’entrée.
  • Durant la deuxième étape, le virus fusionne avec la cellule et fait ainsi pénétrer son propre patrimoine génétique à l’intérieur de la cellule. Ce processus est entravé par les médicaments de la classe des inhibiteurs de fusion.
  • Une fois que le patrimoine génétique du virus a pénétré dans la cellule, une substance chimique spécifique commence aussitôt à transposer l’ARN du virus en ADN compatible avec celui de la cellule hôte. Ce processus est interrompu par les inhibiteurs de la transcriptase inverse.
  • Afin que la cellule puisse fabriquer de nouveaux virus, l’ADN du virus doit être intégrée au patrimoine génétique de la cellule. Les médicaments de la classe des inhibiteurs de l’intégrase bloquent ce processus.
  • L’intégration du patrimoine génétique du virus dans celui de la cellule amène celle-ci à produire des composants viraux. Ce processus peut être paralysé par les médicaments de la classe des inhibiteurs de protéase.

Ensuite, les différents composants s’assemblent pour constituer de nouveaux virus. Une fois que les composants sont produits, il n’est plus possible de stopper la formation de nouveaux virus avec les médicaments disponibles à ce jour.